Final State : Jusqu’à l’étape finale
Arts et culture - Reportages - Entrevue

Un texte de Nathan Murray. Réalisation vidéo: Shana Warren.

Quelles journées et quelles nuits, que celles des rock stars, fussent-elles un peu pop! Quelles vies! Éclatées et festives, intenses et folles, pensives et passionnées! Étranges bibittes, en effet, que celles-là: les voici sur scène, véritables décharges d'énergie, la voix puissante, le geste sûr, l'allure conquérante; déchaînées, elles entraînent dans leur grande évasion un public en délire. Et lorsque leur fuite éperdue se termine, le silence ne dure qu'un temps: bien vite, c'est l'étreinte, la mêlée avec les fans, les vivats, les signatures, la valse des remerciements. L'artiste rencontre son public: les deux ont donné, les deux ont offert; la reconnaissance est réciproque et joyeuse.

Cette pièce s'est jouée à deux reprises, l'an dernier, entre les quatre musiciens du groupe Final State et le public charlevoisien. Lors d'une courte prestation à l'École secondaire du Plateau, d'abord; au cours d'un concert grand format sur la scène du Domaine Forget, ensuite. Et à chaque occasion, quelle communion, quel partage entre les artistes et leur public! Final State, c'est pas de la petite bière, après tout: les quatre compères ont beau être au début de la vingtaine, ils font de la musique ensemble depuis plus de huit ans, ont quatre albums à leur actif, une réputation enviable et assez de foi, d'ambition et de passion pour aplanir toutes les montagnes de Charlevoix. Ils se verraient bien, au fond, faire le U2 Arena, Bercy ou le Centre Bell, mais la carrière de rock star n'est pas un long fleuve tranquille et une planète, ça ne se conquiert pas les bras croisés. Alors ils tournent, les gars de Final State, ils tournent et ils bossent, ils prennent les places une à une, par les oreilles et par le coeur. Et ça leur réussit plutôt bien: la bataille charlevoisienne fut une éclatante victoire, à en juger par la séance d'autographes de plus de deux heures qui suivit le concert donné à la salle Françoys-Bernier, et à laquelle les quatre compères se livrèrent avec une bonne humeur évidente et une énergie intacte.

Mais Rick (à la voix), Vincent (à la basse et au clavier), Olivier (à la batterie) et Mathieu (à la guitare) n'étaient pas que de passage dans Charlevoix. Ils y sont restés. Longtemps. Plusieurs mois, en fait, dans un petit chalet d'un rang de l'arrière-pays, transformé pour l'occasion en véritable caverne d'Ali Baba. Guitares, basses, batteries, micros, matériel électronique: l'espace était encombré, plein, occupé jusqu'au dernier recoin. Ils y ont bossé. Dur. C'est là qu'est né leur tout dernier album, sorti cet hiver; c'est là qu'ils ont écrit ses chansons, composé sa musique, arrangé ses rythmes. C'est là aussi qu'ils l'ont enregistré. Le processus créatif, ils l'ont fait totalement leur, s'en sont emparés, lui ont donné forme: ce quatrième album, c'est bien le leur, rien que le leur. Final State, sans compromis.

Quelles vies contrastées, que celles des rock stars! De l'idée à la scène, du premier riff de guitare à l'album, il y a un monde! C'est ce monde que Go-Xplore a exploré pour vous, en suivant, du premier au dernier jour, de la retraite au chalet à l'exaltation de la scène, le séjour charlevoisien de Final State. Des bois de leur ermitage au désert californien, le périple est fascinant! Toute l'équipe de Go-Xplore offre un immense merci à Rick, Vincent, Olivier et Mathieu pour leur générosité et leur disponibilité. Nous espérons que vous l'apprécierez autant que nous!